5 étapes incontournables pour rénover une ancienne cheminée
La rénovation d’une ancienne cheminée présente beaucoup d’avantages. Elle améliore la performance énergétique de la maison en évitant la déperdition de chaleur. Cela contribue également à l’esthétique de votre intérieur, en lui donnant un coup de neuf ou carrément en le remettant au goût du jour. Rénover une cheminée revient moins cher que de le remplacer intégralement.
Sachez qu’une cheminée n’ayant pas été utilisée durant un certain temps nécessite forcément des travaux de rénovation. Il faut notamment vérifier l’étanchéité. Voici les étapes à suivre pour la rénovation d’une ancienne cheminée.
1 ‒ Remise aux normes de la cheminée
La cheminée doit répondre à la norme NF DTU 24.1, qui s’applique à la réglementation de l’évacuation de fumées pour tout appareil de combustion. Pour être certain que sa cheminée est conforme aux normes, il faut faire appel à un installateur qualifié Qualibois/RGE. Il a la capacité d’établir un diagnostic et de remettre aux normes votre cheminée le cas échéant.
2 ‒ Ramonage
Une cheminée a besoin d’être ramonée, un travail de raclage de substances polluantes, au moins tous les 6 mois. En effet, une substance appelée « créosote » se forme et s’accumule sur les parois de la cheminée. À noter que la créosote est non seulement toxique, mais aussi hautement inflammable à une température de 350° C, ce qui peut produire un incendie de cheminée, tout autant dangereux pour la maison.
La suie est une autre matière qui se dépose dans la cheminée, en formant une croûte solide. Comme la créosote, la suie est également inflammable et peut être à l’origine de feu de cheminée. En outre, l’exposition à la suie peut provoquer des maladies de respiration (cancer du poumon), de la peau et d’intoxication au monoxyde de carbone. Sachez que chaque année, l’exposition au monoxyde de carbone cause 90 décès et 5 000 intoxications en France.
Le travail de ramonage consiste donc à nettoyer mécaniquement les tuyaux d’évacuation de la cheminée. Le ramonage doit être confié à un artisan qualifié OPQCB, sachant que confier le travail à un ramoneur itinérant vous expose à un risque de travail mal réalisé.
Le coût du ramonage est de 40 à 80 € selon la région, la difficulté de l’opération et la qualification de l’artisan choisi. Le défaut de ramonage est sanctionné par une amande qui peut atteindre 450 €.
3 ‒ Rénovation de la maçonnerie interne et externe
Avant toute rénovation, prenez la peine de nettoyer l’intérieur de votre cheminée, en vous débarrassant des cendres et des poussières. Pensez également à rénover la plaque. Frottez la brique avec une brosse métallique. Comblez les éventuels trous à l’aide d’une truelle et d’un mortier.
Il en est de même avec la partie extérieure (le manteau de la cheminée). Si l’habillage est en bon état, un travail de nettoyage suffit. Mais si vous voulez donner un coup de neuf à votre cheminée, mieux vaux faire appel à des professionnels en maçonnerie et en décoration.
4 ‒ Changement de vitre de cheminée
Si vous avez une cheminée à foyer fermé, avec le temps, la vitre s’use, s’encrasse et se dégrade sous l’effet de la chaleur et des chocs multiples. La vitre standard coûte environ 70 €, mais il vaut mieux opter pour un modèle auto-nettoyant dont le prix ne dépasse pas les 120 €
5 ‒ Installation d’insert
L’installation d’un insert dans une cheminée à foyer ouvert consiste à encastrer l’appareil, en général de fonte ou d’acier et à double paroi, dans la cheminée classique. L’air pénètre par le bas de l’insert, circule dans la paroi et ressort par le haut en diffusant la chaleur dans la maison.
L’insert permet d’économiser l’énergie jusqu’à 80 %. L’installation d’un insert est assez simple et peut être faite par vous-même. Mais par précaution, préférez l’intervention d’un artisan certifié RGE.
L’insert est très esthétique et disponible en plusieurs modèles : classique, contemporain ou moderne. Il est aussi facile à entretenir.
À noter que l’installation d’un insert est également éligible aux aides financières de l’État (Éco PTZ, réduction de la TVA, aides de l’ANAH et les différentes primes énergie).